Conseils et soins

Conseils et soins aux oiseaux

 

Avant tout conseil, se souvenir que tout oiseau « apprivoisé » puis relâché est condamné à mort. Il faut toujours essayer de replacer les oisillons dans leur nid lorsque c'est possible.

L'imprégnation : l'imprégnation par l'homme peut être évité en plaçant les oiseaux de même espèce ensemble. Si l'on n'a qu'un seul oiseau, on peut utiliser un miroir pour que l'oiseau voit son image.



Comment nourrir les passereaux juvéniles ?

Fréquence de nourrissage :

  • Nouveaux nés sans plumes : repas toutes les demi-heures
  • Début d'emplumement : repas toutes les heures

 

 

 

Les insectivores (mésange, rouge-queue, rouges-gorges, fauvettes, martinets, hirondelles)

Reconnaissables par la forme de leur bec petit et fin.

 

Oisillons sans plumes et début d'emplumement

Pâtée à préparer soi-même :

  • 100g de beefsteak haché
  • 1 jaune d'oeuf cuit dur
  • 1 cuillérée à café de fromage blanc maigre (0 à 20%)
  • 2 cuillérées à soupe de pâtée insectivore

Bien mélanger tous ces ingrédients de manière à obtenir une pâtée pas trop compacte. Si nécessaire rajouter quelques gouttes d'eau. Il faut pouvoir former de petites boulettes que l'on distribuera dans le bec de l'oiseau à l'aide d'une pince à bouts ronds (type pince à timbres).

Cette pâtée doit toujours être donnée tiède (3 secondes au micro-onde). Ne jamais faire tiédir une grosse quantité à la fois. Pâtée à conserver impérativement au frigo pas plus de 2 jours.

Vitamines : 1 fois par semaine (PERROTONIC) une dosette pour 5 à 10 passereaux, à mélanger avec la pâtée.

Calcium : 3 fois par semaine, 3 gouttes de PERROTONIC dans la pâtée.

Après chaque repas, donner quelques gouttes d'eau tempérée à l'aide d'une seringue ou une pipette.

Oiseaux emplumés :

On donne toujours de la pâtée et on commence à introduire des oeufs de fourmis, des teignes de ruches , des asticots blancs (pas de couleur à cause des colorants).

Toujours donner quelques gouttes d'eau après le repas.


 

Les granivores ; moineaux, verdiers, pinsons, bouvreuils, chardonnerets, tarins...

 

Reconnaissables à leur bec gros et court, conique pour écraser les graines.

Oisillons sans plumes et début d'emplumement :

Faire une bouillie épaisse avec du NUTRIBIRD ou du KAYTEE. Le mode de préparation est indiqué sur la boite (à péparer au fur et à mesure). Prendre la bouillie avec une pipette spatule plastique/bois (type agitateur jetable pour café).

Attention, la bouillie est à servir tiède.

Oiseaux emplumés :

On donne toujours du NUTRIBIRD ou KAYTEE. Mettre à leur disposition des petites graines (pour canaris ou exotiques) ramollies dans une mangeoire à part. Ne pas laisser les graines non mangées plus d'une journée.

Après chaque repas, donner quelques gouttes d'eau tempérée à l'aide d'une seringue ou d'une pipette. Dès que les oiseaux ont pris l'habitude de manger des graines ramollies, passer aux graines sèches en diminuant les doses de NUTRIBIRD.

 


 

Les corvidés : corbeaux, corneilles, pies, geais

 

Oisillons sans plumes :

Croquettes pour chiens « light » détrempées.

Donner des petits morceaux à l'aide d'une pincette à bout ronds.

Oisillons emplumés et adultes :

Croquettes pour chiens détrempées

Ajouter petit à petit des vers de terre, teignes de ruches, asticots blancs, des fruits.

Quand ils sont bien emplumés, mettre de la nourriture dans un récipient pour qu'ils apprennent à manger seuls.

Donner à boire.

Généralités :

Lorsque les oisillons commencent à voler, ne surtout pas les mettre en cage pour éviter qu'ils ne se cassent les plumes.

Lorsque l'oisillon ne veut pas ouvrir son bec, lui glisser doucement l'ongle dans le coin du bec et l'ouvrir avec délicatesse.

Mettre les oisillons dans des endroits calmes. Eviter les visites intempestives.


 

Conseils et soins aux hérissons
 

Lorsqu'une mère hérisson meurt, mangée par un blaireau ou écrasée sous les roues d'une voiture, la portée reste seule, au froid dans le nid. Sa mort semble inéluctable, mais parfois le hasard met les bébés en présence des humains. Nous allons essayer de donner quelques précisions sur les paramètres à prendre en compte pour évaluer l'âge d'un bébé, et sur les mesures à appliquer pour assurer sa survie.

Une simple boite avec une ouverture sur le devant peut servir de logement. On recouvre le sol de journaux et de papier absorbant sur lesquels on dispose une serviette éponge ou un tissu douillet pour servir de cachette.

Il est nécessaire de placer une lampe chauffante au-dessus, car les très jeunes hérissons présentent souvent une hypothermie (on pourra utiliser des bouillottes renouvelées régulièrement si on ne possède pas de lampe).

La boite doit être placée à l'intérieur d'une boite plus grande ouverte sur le dessus ; cela offre une aire d'exercice et un endroit pour s'échapper du nid si l'animal y a trop chaud.

Les informations ci-dessous permettent de déterminer l'âge d'un orphelin trouvé et ainsi de suivre les processus adapté à cette étape de la vie.

Naissance :

  • 7 à 25 grammes, rose, nu, aveugle et sourd.
  • La peau du dos est gonflée d'eau
  • Mobile, peut ramper

1 heure de vie :

  • Le manteau de piquants blancs perce la peau gris pâle du dos.

Trente six heures de vie :

  • Apparition du deuxième manteau de piquants, brun sombre à extrémités blanches, plus serrés et plus petits que les piquants adultes.
  • Alimenter toutes les deux heures (nuit et jour) avec un à deux millilitres de lait maternisé (sans lactose) pour petit carnivore (ou de chèvre)
  • Toiletter après le repas (massage de l'abdomen et nettoyage de l'anus)
  • Assurer une température de 35°C
  • Si le bébé prend du poids chaque jour, on peut le nourrir à des intervalles de trois heures, et arrêter la nuit si celle-ci est inférieure à six heures.

Agé d'une semaine :

  • Poids variable de 25 à 60 grammes
  • Aveugle et sourd
  • Piquants blancs plus longs et plus visibles que les bruns
  • Peau rose sombre, quelques petites moustaches sur le museau
  • Peut se rouler en boule
  • Repas toutes les trois heures avec deux à trois millilitres de lait maternisé
  • Toilette après chaque repas
  • Température de 35°C

Agé de deux semaines

  • Poids de 55 à 85 grammes
  • Peau plus sombre, plus grise
  • Majorité de piquants bruns par rapport aux blancs
  • Poils courts, clairsemés, surtout sur le museau
  • Yeux plus ou moins clos (s'ouvrent du douzième au vingtième jour)
  • Les oreilles s'ouvrent ensuite
  • Repas toutes les trois à quatre heures avec trois à cinq millilitre de lait maternisé

Dix-septième jour :

  • Apparition du troisième manteau de piquants plus longs et plus fort que les premiers
  • Repas toutes les trois à quatre heures avec trois à cinq millilitres de lait maternisé

Agé de trois semaines :

  • Poids de 85 à 130 grammes
  • Essentiellement des piquants adultes (restent quelques blancs)
  • Fourrure plus dense
  • Yeux ouverts, face arrondie
  • Apparition de la première incisive supérieure
  • Repas toutes les trois à cinq heures avec cinq à six millilitres de lait
  • Toilette après le repas jusqu'à quatre semaines
  • Besoin de chaleur encore présent mais fournir assez d'espace pour permettre de s'éloigner de la source de chaleur si trop chaud
  • Mettre une gamelle de lait maternisé dans l'enclos : prise spontanée

Agé de quatre semaines

  • Poids de 110 à 170 grammes
  • Apparence d'un adulte miniature : nez plus pointu, yeux grands et ronds, présence de dents, manteau de piquants de troisième génération (avec quelques blancs éventuellement), fourrure épaisse, brune et peau non visible
  • Alimentation semiliquide : aliment pour petit carnivore en croissance en boite mélangé au lait maternisé ou à l'eau
  • Réduire le nourrissage à la main et favoriser l'alimentation spontanée
  • Laisser de l'eau disponible, dans une gamelle suffisamment stable pour ne pas être renversée, ou dans un abreuvoir pour oiseau attaché à une paroi verticale
  • Le changement d'alimentation est confirmé par le changement de couleur des selles : verdâtre à marron

Agé de cinq semaines :

  • Poids de 190 à 225 grammes
  • Mange seul
  • Laisser deux fois par jour de l?aliment solide additionné de liquide ou de lait maternisé (ajouter vitamines, minéraux, quelques céréales)
  • Ne plus mettre de bouillotte mais vérifier quand même s'il est chaud
  • Ajouter à la couverture du papier pour lui permettre de faire son nid

Agé de six à sept semaines :

  • Poids de 225 à 310 grammes
  • Diminuer la quantité de lait : fin du sevrage
  • Chacun des deux repas est constitué  d?une grande cuillérée à soupe d'aliment en boite, mélangé à quelques céréales à petit déjeuner, pour le lest (plus complément minéral et vitaminé)
  • Eau fraiche à disposition

Agé de huit semaines (préparation au retour à la nature) :

  • Poids de 350 au plus
  • Le mettre au jardin les soirs chauds et humides pour l'encourager à fouiller le sol à la recherche de nourriture
  • Le stimuler éventuellement en lui présentant des vers de farine
  • L'encourager à sortir le soir seulement
  • Repas plus consistants : passer progressivement d'un aliment de croissance à un aliment pour adulte, toujours accompagné de céréales, et éventuellement de nourriture pour oiseaux insectivores (animaleries)
  • Supplémentation minérale et vitaminée une fois par semaine
  • Possibilité de fournir des aliments appréciés : poulet, dinde, raisin, banane, etc...
  • Fournir foin, papier, journal et tissus pour construire un nid

Agé de plus de huits semaines :

  • Ne pas relâcher avant un poids de 600 grammes
  • Doit savoir chercher sa nourriture et se débrouiller seul
  • Si l'automne est arrivé et que son poids est inférieur à 600 grammes, ne pas relâcher, lui faire passer l'hiver à l'intérieur, nourri, au chaud, sans hiberner jusqu'au printemps suivant
  • Nécessité d'une période d'une à deux semaines de semi-liberté, dans un enclos avant de le relâcher
  • Lui fournir une boite dans laquelle on place son nid

Pour le relâcher :

Choisir un lieu connu pour être habité par d'autres hérissons, avec arbres, haies et prairies, si possible où l'on cultive de manière traditionnelle, loin des grandes routes et du territoire d'un blaireau (AUDIN, 1996 ; BURGAUD 1996)

Les chances de survie d'un hérisson ayant hiberné dans un refuge humain ont été étudiées (TESTER, 1998)

Lorsque celui-ci est relâché au printemps, il perd immédiatement du poids, et est envahi par de nouveaux parasites. L'animal qui a hiberné au dehors prend aussitôt du poids. Les ex-captifs sont désavantagés par rapport à leurs congénères libres, car ils ne connaissent pas ou plus l'endroit où ils sont relâchés ; les meilleures places sont occupées le plus souvent (lorsqu'ils sont relâchés souvent à la mi-mai, donc tard, les hérissons libres sont actifs depuis longtemps). Il peut aussi y avoir des difficultés d'adaptation, notamment pour transposer les habitudes alimentaires.

Il s'avère donc que le fait de passer l'hiver à l'intérieur ne permet d'améliorer ni les chances de survie des animaux individuellement, ni celle de la population globale des hérissons.

Il ne faut donc conserver en captivité l?hiver que les jeunes faibles et malades, dont les chances de survie seraient nulles dans la nature, et laisser hiberner à l'extérieur tous les jeunes suffisamment gros et en bonne santé.