Avant tout conseil, se souvenir que tout oiseau « apprivoisé » puis relâché est condamné à mort. Il faut toujours essayer de replacer les oisillons dans leur nid lorsque c'est possible.
L'imprégnation : l'imprégnation par l'homme peut être évité en plaçant les oiseaux de même espèce ensemble. Si l'on n'a qu'un seul oiseau, on peut utiliser un miroir pour que l'oiseau voit son image.
Comment nourrir les passereaux juvéniles ?
Fréquence de nourrissage :
Reconnaissables par la forme de leur bec petit et fin.
Oisillons sans plumes et début d'emplumement
Pâtée à préparer soi-même :
Bien mélanger tous ces ingrédients de manière à obtenir une pâtée pas trop compacte. Si nécessaire rajouter quelques gouttes d'eau. Il faut pouvoir former de petites boulettes que l'on distribuera dans le bec de l'oiseau à l'aide d'une pince à bouts ronds (type pince à timbres).
Cette pâtée doit toujours être donnée tiède (3 secondes au micro-onde). Ne jamais faire tiédir une grosse quantité à la fois. Pâtée à conserver impérativement au frigo pas plus de 2 jours.
Vitamines : 1 fois par semaine (PERROTONIC) une dosette pour 5 à 10 passereaux, à mélanger avec la pâtée.
Calcium : 3 fois par semaine, 3 gouttes de PERROTONIC dans la pâtée.
Après chaque repas, donner quelques gouttes d'eau tempérée à l'aide d'une seringue ou une pipette.
Oiseaux emplumés :
On donne toujours de la pâtée et on commence à introduire des oeufs de fourmis, des teignes de ruches , des asticots blancs (pas de couleur à cause des colorants).
Toujours donner quelques gouttes d'eau après le repas.
Reconnaissables à leur bec gros et court, conique pour écraser les graines.
Oisillons sans plumes et début d'emplumement :
Faire une bouillie épaisse avec du NUTRIBIRD ou du KAYTEE. Le mode de préparation est indiqué sur la boite (à péparer au fur et à mesure). Prendre la bouillie avec une pipette spatule plastique/bois (type agitateur jetable pour café).
Attention, la bouillie est à servir tiède.
Oiseaux emplumés :
On donne toujours du NUTRIBIRD ou KAYTEE. Mettre à leur disposition des petites graines (pour canaris ou exotiques) ramollies dans une mangeoire à part. Ne pas laisser les graines non mangées plus d'une journée.
Après chaque repas, donner quelques gouttes d'eau tempérée à l'aide d'une seringue ou d'une pipette. Dès que les oiseaux ont pris l'habitude de manger des graines ramollies, passer aux graines sèches en diminuant les doses de NUTRIBIRD.
Oisillons sans plumes :
Croquettes pour chiens « light » détrempées.
Donner des petits morceaux à l'aide d'une pincette à bout ronds.
Oisillons emplumés et adultes :
Croquettes pour chiens détrempées
Ajouter petit à petit des vers de terre, teignes de ruches, asticots blancs, des fruits.
Quand ils sont bien emplumés, mettre de la nourriture dans un récipient pour qu'ils apprennent à manger seuls.
Donner à boire.
Généralités :
Lorsque les oisillons commencent à voler, ne surtout pas les mettre en cage pour éviter qu'ils ne se cassent les plumes.
Lorsque l'oisillon ne veut pas ouvrir son bec, lui glisser doucement l'ongle dans le coin du bec et l'ouvrir avec délicatesse.
Mettre les oisillons dans des endroits calmes. Eviter les visites intempestives.
Lorsqu'une mère hérisson meurt, mangée par un blaireau ou écrasée sous les roues d'une voiture, la portée reste seule, au froid dans le nid. Sa mort semble inéluctable, mais parfois le hasard met les bébés en présence des humains. Nous allons essayer de donner quelques précisions sur les paramètres à prendre en compte pour évaluer l'âge d'un bébé, et sur les mesures à appliquer pour assurer sa survie.
Une simple boite avec une ouverture sur le devant peut servir de logement. On recouvre le sol de journaux et de papier absorbant sur lesquels on dispose une serviette éponge ou un tissu douillet pour servir de cachette.
Il est nécessaire de placer une lampe chauffante au-dessus, car les très jeunes hérissons présentent souvent une hypothermie (on pourra utiliser des bouillottes renouvelées régulièrement si on ne possède pas de lampe).
La boite doit être placée à l'intérieur d'une boite plus grande ouverte sur le dessus ; cela offre une aire d'exercice et un endroit pour s'échapper du nid si l'animal y a trop chaud.
Les informations ci-dessous permettent de déterminer l'âge d'un orphelin trouvé et ainsi de suivre les processus adapté à cette étape de la vie.
Naissance :
1 heure de vie :
Trente six heures de vie :
Agé d'une semaine :
Agé de deux semaines
Dix-septième jour :
Agé de trois semaines :
Agé de quatre semaines
Agé de cinq semaines :
Agé de six à sept semaines :
Agé de huit semaines (préparation au retour à la nature) :
Agé de plus de huits semaines :
Pour le relâcher :
Choisir un lieu connu pour être habité par d'autres hérissons, avec arbres, haies et prairies, si possible où l'on cultive de manière traditionnelle, loin des grandes routes et du territoire d'un blaireau (AUDIN, 1996 ; BURGAUD 1996)
Les chances de survie d'un hérisson ayant hiberné dans un refuge humain ont été étudiées (TESTER, 1998)
Lorsque celui-ci est relâché au printemps, il perd immédiatement du poids, et est envahi par de nouveaux parasites. L'animal qui a hiberné au dehors prend aussitôt du poids. Les ex-captifs sont désavantagés par rapport à leurs congénères libres, car ils ne connaissent pas ou plus l'endroit où ils sont relâchés ; les meilleures places sont occupées le plus souvent (lorsqu'ils sont relâchés souvent à la mi-mai, donc tard, les hérissons libres sont actifs depuis longtemps). Il peut aussi y avoir des difficultés d'adaptation, notamment pour transposer les habitudes alimentaires.
Il s'avère donc que le fait de passer l'hiver à l'intérieur ne permet d'améliorer ni les chances de survie des animaux individuellement, ni celle de la population globale des hérissons.
Il ne faut donc conserver en captivité l?hiver que les jeunes faibles et malades, dont les chances de survie seraient nulles dans la nature, et laisser hiberner à l'extérieur tous les jeunes suffisamment gros et en bonne santé.