L'éducation est indispensable autant au bien être du maître qu'à celui du chien. Elle vise à apprendre à vivre ensemble, en se respectant, en étant un élément positif l'un pour l'autre, en ayant des interactions consenties et agréables pour chacun.
Au départ chien et maître appartiennent à des espèces différentes : ils ont des règles de vies, des envies, des besoins, une communication... très différents. La vie en commun pour être harmonieuse va donc nécessiter des apprentissages et des adaptations.
Par définition, un apprentissage est un processus d'acquisition et diffère de l'inné. Par conséquent :
Il fait appel aux capacités cognitives qu'il importe donc d'augmenter, il sera forcément variable et évolutif, devra s'adapter aux ressources de chacun, à des contextes différents, des besoins différents... Il doit être pensé dans le temps et dans l'espace. Exemples :
Le temps : pour l'apprentissage de la propreté, un chiot de 2 mois n'a pas les mêmes capacités à se retenir qu'à 4 mois.
L'espace : de nombreux comportements seront autorisés à certains endroits, pas à d'autres...
Les deux : vouloir faire une séance d'éducation dans un lieu où le chiot (voire le maître) aura du mal à se concentrer car il y a beaucoup de distractions, de sollicitations autour, à un moment où il a d'autres préoccupations est illusoire et sera improductif et décourageant.
Si il faut réussir à faire comprendre au chien ce qu'on attend de lui, trouver ce qui va le motiver, l'apprentissage implique aussi de comprendre son chien, d'apprendre ses modes de communication et de ne pas faire ni d'anthropomorphisme, ni de confusion d'espèce, d'apprendre à anticiper ses réactions, à décoder les signaux qu'il nous envoie.
Exemple : un chien qui vient poser sa patte sur son maître après l'avoir mordu ne vient pas se faire pardonner, au contraire, il lui dit : allez je te pardonne, mais ne recommence pas ! Si le maître caresse le chien, il lui dit : merci de m'avoir pardonné, et en même temps lui donne l'autorisation de le mordre à nouveau en cas de nouvelle irritation du chien.
On le voit, la principale difficulté sera d'apprendre à communiquer avec son chien. Si la communication inter humaine est principalement verbale. La communication du chien est essentiellement posturale et olfactive (phéromones). Cela nécessite que le maître s'adapte et apprenne car il ne pourra pas apprendre à son chien à parler.
Cela implique un respect absolu de règles logiques et une communication cohérente que le chien pourra appréhender. Être précis, systématique et persévérant.
Il faudra par exemple :
Apprendre à maîtriser ses émotions : le chien les ressent par les phéromones qu'on émet.
Cesser toute punition dès que le comportement indésirable a cessé, que le chien s'est soumis...
Être systématique : un comportement donné doit engendrer toujours la même réaction.
Adopter le bon ton : rester neutre pendant l'apprentissage tant que le résultat n'est pas obtenu, être stimulant quand c'est réussi, réellement réprobateur en cas de bêtise.
Ne pas hésiter à théâtraliser, surjouer, exagérer pour être bien compris.
Le vocabulaire utilisé devra être simple, précis, toujours le même : Pas de phrases inutiles.
Exemples :
Assis et couché c'est pas pareil, si on demande le assis, on ne récompense pas le coucher., même si c'est l'immobilité qu'on cherchait.
Le « au pied » : si on l'utilise quand le chien y est, on ne l'utilisera pas pour le faire venir ! A ce moment on préférera par exemple un « viens ».
Différentes méthodes d'éducation existent. Nous préférerons toujours les méthodes douces qui permettront d'instaurer une complicité et une confiance réciproques. Elles faciliteront les apprentissages ultérieurs. D'ailleurs toutes les études démontrent qu'elles sont aussi plus efficaces.
Les méthodes coercitives, à contrario apprendront au chien à devenir méfiant, voire agressif car il reproduira le comportement de son maître. Dans tous les cas elles nuiront à la qualité de la relation chien-propriétaire.
Toutes les méthodes s'appuient essentiellement sur les principes de punition versus récompense. Mais il ne faut pas oublier l'indifférence et la disruption.
Dans tous les cas, les moyens utilisés doivent être immédiat, sur le fait. Jamais par anticipation, ni à posteriori !
Exemple, au retour du propriétaire :
récompenser son chien parce qu'il a été sage ne lui apprendra pas à être sage la prochaine fois. Cela lui apprendra simplement à apprécier son retour, à l'anticiper, à s'exciter, être exubérant, voire à aboyer en l'absence, puisque c'est votre retour et le fait qu'il fasse la fête qui engendre la récompense. De plus, le jour où vous rentrerez de mauvaise humeur, il ne comprendra pas pourquoi il est repoussé, voire puni s'il insiste !
À contrario punir un chien au retour parce qu'il a fait une selle, pire lui mettre le nez dedans, ne lui apprendra pas à être propre. Vous lui apprendrez juste à devenir coprophage puisque c'est la présence de la selle qui engendre une punition...
La bonne attitude au retour est l'indifférence. On attend 5mn que chacun gère son trop plein d'émotions. Une fois que chacun a retrouvé un « comportement normal », on pourra avoir toutes les interactions agréables désirées et « maîtrisées ».
Plus généralement, votre départ ou votre retour ne doivent pas être des événements majeurs de la journée de vôtre compagnon. Il ne faut pas les mettre en scène et instaurer des rituels.
L'indifférence permet à chacun d'acquérir une autonomie souvent salvatrice. Elle évite de renforcer un comportement inné qu'on veut éteindre.
Exemples :
on l'a vu : le chien exubérant, collant qui réclame des interactions sans cesse et sera incapable de rester seul, de « couper le cordon ». Il est indispensable de l'ignorer ; ne pas répondre à ses sollicitations, sinon il sera toujours malheureux en votre absence.
le chien qui ne « revient pas »,
le chien qui part en courant avec un objet en gueule et qui espère qu'on va lui courir après. Si on le fait, comment espérer ensuite lui apprendre à rapporter et à lâcher ?
...
La disruption : Elle consiste à détourner l'attention du chien qui s'apprête à faire une bêtise.
La récompense est un encouragement à recommencer, à reproduire un comportement souhaité. Elle doit être concomitante avec le comportement encouragé. Il convient de trouver ce qui stimule et motive le chien. Certains peu gourmands ne seront pas intéressés par une friandise, il préféreront une caresse ou un jeu. A chaque couple maître/chien de trouver la «bonne». Il n'y a pas de récompense universelle. Il s'agit juste de trouver le moyen le plus positif, et le plus pratique permettant au chien de comprendre ce que l'on attend de lui, et au maître de promouvoir, en toute circonstance un comportement approprié.
On parle ici de récompense « positive », parce que l'on donne au chien quelque chose.
Souvent avec un bon esprit d'observation, un peu de bon sens et une dose de patience, on y arrive très bien. Mettre en place quelques règles simples, respecter certains process permettront facilement à chacun d'avoir le meilleur des compagnons.
La punition a, à contrario, vocation à décourager un comportement indésirable. Il y a 2 manières de faire : on punit le chien, au sens propre du terme. C'est à dire qu'on lui inflige quelque chose qui sera réellement désagréable pour lui. Là aussi, on parle de punition positive : on donne la punition.
Cela implique de savoir qu'est ce qui est réellement aversif pour le chien et le dissuadera de recommencer. L'autre méthode est la punition « négative » : on retire au chien quelque chose d'agréable. Dans ce cas la première punition est l'absence de récompense tant que le comportement souhaité n'est pas obtenu. Les autres options sont de cesser le jeu, rompre le contact, isoler le chien : on retire au chien ce qu'il souhaite le plus : le contact avec son maître.
L'avantage de la punition « négative » est qu'elle ne dégrade pas la relation avec le maître, n'engendre pas de méfiance et surtout , elle est plus respectueuse du chien et de son bien être.
Nous préférerons toujours des méthodes d'éducation associant récompense « positive » et punition « négative ». Elles sont plus agréables pour tous et plus efficaces. Une séance d'éducation doit avant tout être un moment privilégié d'interaction avec son chien : une activité ludique, consentie et bénéfique autant pour le maître que pour le chien.
Il n'y a pas « d'éducation universelle ». Chacun mettra en place une éducation sur mesure selon ses moyens et ce qu'il souhaite obtenir. Le but n'est pas d'avoir des chiens « formatés » qui se ressemblent tous. Mais, si on entend souvent que chacun a le chien qu'il mérite, le but de ces quelques conseils n'est que de donner à chacun les outils qui lui permettront de faire en sorte que le chien qu'il « mérite » correspond à celui qu'il souhaite.
Si de prime abord, l'éducation d'un chien peut apparaître déroutante et compliquée : découverte d'une espèce avec des instincts, des « innés », une communication qui semblent si différents, il ne faut pas se décourager. D'ailleurs, la communication posturale, non verbale existe chez l'homme aussi et beaucoup de signaux sont faciles à appréhender.
Toutes les méthodes s'appuient essentiellement sur les principes de punition versus récompense. Mais il ne faut pas oublier l'indifférence et la disruption.
Dans tous les cas, les moyens utilisés doivent être immédiat, sur le fait. Jamais par anticipation, ni à posteriori !
Exemple, au retour du propriétaire :
récompenser son chien parce qu'il a été sage ne lui apprendra pas à être sage la prochaine fois. Cela lui apprendra simplement à apprécier son retour, à l'anticiper, à s'exciter, être exubérant, voire à aboyer en l'absence, puisque c'est votre retour et le fait qu'il fasse la fête qui engendre la récompense. De plus, le jour où vous rentrerez de mauvaise humeur, il ne comprendra pas pourquoi il est repoussé, voire puni s'il insiste.
La bonne attitude au retour est l'indifférence. On attend 5mn que chacun gère son trop plein d'émotions. Une fois que chacun a retrouvé un « comportement normal », on pourra avoir toutes les interactions agréables désirées et « maîtrisées ».
Plus généralement, votre départ ou votre retour ne doivent pas être des événements majeurs de la journée de vôtre compagnon. Il ne faut pas les mettre en scène et instaurer des rituels.
L'indifférence permet à chacun d'acquérir une autonomie souvent salvatrice. Elle évite de renforcer un comportement inné qu'on veut éteindre.
Exemples :
on l'a vu : le chien exubérant, collant qui réclame des interactions sans cesse et sera incapable de rester seul, de « couper le cordon ». Il est indispensable de l'ignorer ; ne pas répondre à ses sollicitations, sinon il sera toujours malheureux en votre absence.
le chien qui ne « revient pas »,
le chien qui part en courant avec un objet en gueule et qui espère qu'on va lui courir après. Si on le fait, comment espérer ensuite lui apprendre à rapporter et à lâcher ?
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La disruption : Elle consiste à détourner l'attention du chien qui s'apprête à faire une bêtise.
La récompense est un encouragement à recommencer, à reproduire un comportement souhaité. Elle doit être concomitante avec le comportement encouragé. Il convient de trouver ce qui stimule et motive le chien. Certains peu gourmands ne seront pas intéressés par une friandise, il préféreront une caresse ou un jeu. A chaque couple maître/chien de trouver la «bonne». Il n'y a pas de récompense universelle. Il s'agit juste de trouver le moyen le plus positif, et le plus pratique permettant au chien de comprendre ce que l'on attend de lui, et au maître de promouvoir, en toute circonstance un comportement approprié.
On parle ici de récompense « positive », parce que l'on donne au chien quelque chose.
La punition a, à contrario, vocation à décourager un comportement indésirable. Il y a 2 manières de faire : on punit le chien, au sens propre du terme. C'est à dire qu'on lui inflige quelque chose qui sera réellement désagréable pour lui. Là aussi, on parle de punition positive : on donne la punition.
Cela implique de savoir qu'est ce qui est réellement aversif pour le chien et le dissuadera de recommencer. L'autre méthode est la punition « négative » : on retire au chien quelque chose d'agréable. Dans ce cas la première punition est l'absence de récompense tant que le comportement souhaité n'est pas obtenu. Les autres options sont de cesser le jeu, rompre le contact, isoler le chien : on retire au chien ce qu'il souhaite le plus : le contact avec son maître.
L'avantage de la punition « négative » est qu'elle ne dégrade pas la relation avec le maître, n'engendre pas de méfiance et surtout , elle est plus respectueuse du chien et de son bien être.
Nous préférerons toujours des méthodes d'éducation associant récompense « positive » et punition « négative ». Elles sont plus agréables pour tous et plus efficaces. Une séance d'éducation doit avant tout être un moment privilégié d'interaction avec son chien : une activité ludique, consentie et bénéfique autant pour le maître que pour le chien.
Il n'y a pas « d'éducation universelle ». Chacun mettra en place une éducation sur mesure selon ses moyens et ce qu'il souhaite obtenir. Le but n'est pas d'avoir des chiens « formatés » qui se ressemblent tous. Mais, si on entend souvent que chacun a le chien qu'il mérite, le but de ces quelques conseils n'est que de donner à chacun les outils qui lui permettront de faire en sorte que le chien qu'il « mérite » correspond à celui qu'il souhaite.
Si de prime abord, l'éducation d'un chien peut apparaître déroutante et compliquée : découverte d'une espèce avec des instincts, des « innés », une communication qui semblent si différents, il ne faut pas se décourager. D'ailleurs, la communication posturale, non verbale existe chez l'homme aussi et beaucoup de signaux sont faciles à appréhender.
Souvent avec un bon esprit d'observation, un peu de bon sens et une dose de patience, on y arrive très bien. Mettre en place quelques règles simples, respecter certains process permettront facilement à chacun d'avoir le meilleur des compagnons.
La récompense est importante dans l'éducation du chien. Il n'y a pas d'apprentissage sans motivation. Elle est une méthode positive qui permet de renforcer les comportements appropriés et ainsi d'augmenter leur probabilité de ré apparition. La clef de la réussite réside dans la juste utilisation des récompenses appelées aussi « renforçateurs positifs ».
Il existe aussi les renforçateurs négatifs : On fait disparaître un stimuli aversif quand l'apprentissage est réussi. C'est par exemple le cas des colliers étrangleurs : le chien arrête de tirer sur la laisse, la contrainte diminue, la probabilité de ne plus tirer sur la laisse augmente. Il en est de même pour tous les colliers d'éducation : ultrasons, électriques...
Nous ne sommes pas favorables à leur utilisation. De plus l'expérience montre qu'ils sont moins efficaces et que souvent les chiens s'y habituent.
L'avantage des « renforçateurs positifs », ou récompenses est qu'ils permettent dès le départ de capter l'attention du chien et d'obtenir concentration et motivation : 2 éléments indispensables à une éducation efficace et durable. On l'oublie trop souvent, mais tout apprentissage commence par le travail du regard : il faut capter le regard et l'attention de l'élève afin de pouvoir travailler.
Il importe de trouver la bonne récompense : elle sera variable selon ce que le chien apprécie : friandise, knackis, fromage... mais aussi jeu, caresse, sortie... Il faut établir une liste qualitative des préférences de son « élève ». Cela permet aussi de donner une gradation à la récompense : On pourra donner une récompense plus forte (qualité ou quantité) pour un exercice difficile, ou réalisé dans un environnement compliqué (autres sollicitations, appréhensions...).
Une fois les récompenses bien choisies, on pourra commencer les séances d'éducation. On choisira au départ des exercices faciles, dans un lieu calme qui permet plus facilement de capter l'attention du chien et de lui apprendre les règles d'obtention de la récompense.
Le premier intérêt de la récompense est donc de capter l'attention du chien.
Le second est de servir de « leurre » pour guider ses mouvements.
Exemple du « assis » : on montre la friandise, on la place au dessus du nez du chien, et on recule sa main en disant assis : le chien en suivant la friandise du regard se retrouvera naturellement dans la bonne position.
Une fois le comportement souhaité obtenu, on félicite son élève et on donne la récompense : de suite, pas par anticipation, ni à posteriori : le chien doit faire le lien. Dans notre exemple : mon maître dit assis, je me retrouve les fesses par terre : j'ai une friandise.
Au départ la récompense doit être systématique dès que l'exercice est effectué. Une fois qu'il est bien compris il sera considéré comme acquis. On supprimera progressivement tous les gestes parasites, y compris la présentation préalable de la récompense.
Petit à petit, on supprimera aussi la récompense : elle doit devenir aléatoire et de moins en moins fréquente pour entretenir la motivation et bien fixer le comportement. Elle ne doit pas devenir une habitude, sinon elle finira par perdre tout intérêt.
On pourra par contre utiliser des renforçateurs « secondaires » : friandise au départ, puis simple caresse, ensuite juste un mot de félicitation...
Il ne faut, par contre jamais supprimer complètement la récompense sous peine de voir l'apprentissage s'éteindre.
Elle ne doit être donnée qu'au moment ou l'action demandée a été obtenue et seulement si elle a été demandée ! On connaît tous des chiens qui ont parfaitement éduqué leur maître à leur donner une friandise ou une caresse dès qu'ils s'assied, ou donnent la patte, ou qui se mettent assis dès que le maître a la friandise en main et l'obtiennent alors qu'au départ, elle était destinée à un autre exercice.
Pour chaque apprentissage, il importe de bien respecter toutes ces étapes afin d'obtenir le résultat souhaité et le faire perdurer :
capter l'attention
usage du leurre
éliminer les gestes parasites, ne plus présenter la récompense au départ
renforcement systématique au départ, puis de plus en plus aléatoire.
Par contre on peut tout à fait mener de front plusieurs apprentissages qui ne seront pas au même stade : exemple assis avec un renforcement aléatoire, au pied avec un leurre, pas bouger avec un renforçateur secondaire, ...
Pour chaque exercice, on pourra aussi augmenter progressivement la complexité, que ce soit pour l'exercice en lui même ou par les circonstances dans lesquelles il est demandé, par exemple :
On commence à apprendre assis au calme à la maison.
Ensuite assis dans la rue où il a du bruit,
Puis assis quand un autre chien passe à proximité,
Voire enchaîner avec un « pas bouger », et s'éloigner progressivement,
...
On le voit selon ces principes, l'éducation du chien va vite devenir un jeu, un moment d'échanges privilégiés avec son compagnon, et très valorisant pour chacune des parties.
A chaque couple maître-chien de bien choisir ses récompenses et ses exercices afin d'obtenir le meilleur des compagnons : celui dont on a rêvé.
Le respect de ces quelques règles simples permettra de fixer assez facilement et durablement les conditions d'une cohabitation harmonieuse et enrichissante
Préambule : « La violence est le dernier refuge de l'incompétence » I. Asimov.
Cela étant dit, quelle est la définition de la punition ?
Il s'agit d'un message envoyé par le propriétaire au chien dont le but est de faire disparaître, ou à minima de faire baisser la probabilité de réapparition, d'un comportement indésirable.
Elle est l'inverse, le pendant indispensable à la récompense dans tout processus d'éducation.
Comme la récompense, sa bonne utilisation obéit aux mêmes règles de contingence et de constance : elle doit être appliquée au moment du comportement indésirable, et un même comportement doit entraîner toujours la même réaction.
Par contre, contrairement à la récompense qui doit devenir aléatoire pour entretenir la motivation,
la punition doit rester systématique tant que le comportement indésirable n'est pas totalement éteint, indépendante de notre humeur, sinon, la tentation de recommencer demeure : exemple du chien voleur... si parfois on laisse faire... on se retrouve dans la situation d'un renforcement aléatoire qui a justement l'effet d'une forte récompense !
Comme pour la récompense, elle peut être de 2 types :
La punition positive : on donne la punition.
C'est à dire qu'on mettra en ?uvre un stimuli réellement aversif pour le chien. Si cela peut marcher, ça doit marcher très vite car on fait appel à « l'instinct de survie » du chien. Si au bout de 5 ou 6 fois on a pas atteint l'effet désiré, il faut abandonner !
Pour être efficace, elle doit être non seulement systématique, immédiate (dès les premiers signes du comportement indésirable) mais suffisamment désagréable pour être dissuasive !
Toutes les études montrent que si elle est mal utilisée (par exemple à posteriori) elle devient rapidement anxiogène pour le chien. De plus elle conduit à détériorer la relation de confiance avec le propriétaire.
On ne fait qu'interdire un comportement inadapté, on n'apprend pas le comportement alternatif souhaité : c'est une méthode « pauvre ».
De plus la punition doit être applicable et rester aversive quand le chien grandit : le rapport de force peut changer, si de plus, on a appris la violence à son chien (mimétisme)...
Le but du processus éducatif est justement de rendre la cohabitation et les interactions chien-propriétaire les plus harmonieuses possibles, nous préférerons toujours :
La punition négative : on retire au chien quelque chose d'agréable. De la même manière cela conduit à diminuer la probabilité de réapparition du comportement indésirable.
Exemples :
le chiot qui mordille : dès qu'il fait mal, le jeu cesse et on s'éloigne. La prochaine fois il fera plus attention et apprendra l'inhibition de la morsure s'il veut que le jeu se prolonge.
Le chien exubérant ou qui aboie pour accueillir les gens : on lui retire le contact souhaité en l'isolant dans une pièce jusqu'à ce qu'il se calme
le chien qui ne lâche pas quand il rapporte : le jeu s'arrête
de même, l'absence de récompense quand l'exercice est mal exécuté
?
Le plus souvent, la meilleure solution consiste à isoler le chien dans une pièce séparée : ce dont il a le plus envie n'est-il pas de rester avec vous ? Le chien est un animal social, si on l'exclut du groupe, on lui apprend en même temps sa place dans le groupe : ce n'est pas lui qui initie et réglemente les interactions. On met en place de façon passive et pacifique les règles hiérarchiques par la même occasion. Le message est bien plus riche que dans le cadre de la punition positive.
Attention au choix du lieu d'isolement :
il doit être sans stimulation : on ne le met pas au jardin, si le chien a envie de courir ! Couper le contact implique aussi qu'il ne vous voit plus : pas derrière une porte vitrée...
Il doit être apaisant, non anxiogène. Le chien doit s'y sentir en sécurité, même s'il s'y ennuie. Il doit être calme, pas d'endroit bruyant : pas la buanderie si le chien a peur de la machine à laver quand elle essore par exemple... Surtout, on ne punira jamais le chien dans son aire d'isolement, que ce soit cette pièce, ou son panier.
De même, la punition (positive ou négative) doit toujours cesser dès que le comportement indésirable est arrêté, dès que le chien a émis les premiers signaux d'apaisement. Si elle se prolonge elle perd tout son sens et on brouille le message :
Le chien s'est soumis, il est allé à son panier : on se détourne de suite, et on reprend un ton, une attitude normale...
Le chien s'est calmé, on va le chercher sinon il comprend pas pourquoi il reste isolé et va se remettre à aboyer pour rappeler son existence, si au contraire, on va le chercher, on récompense et donc on apprend le comportement souhaité.
Une alternative à la punition est la disruption : détourner l'attention du chien. On redirige le comportement du chien en renforçant un comportement positif, incompatible avec le comportement indésirable.
Exemple : le chien qui mordille un meuble : on prononce un NON ferme, ou émet un bruit, et lui donne un jouet alternatif et le félicite dès qu'il l'a pris. On stoppe la « mauvaise action » et on récompense un comportement adapté.
En conclusion : comme pour la récompense, le plus difficile est de trouver la bonne punition, de l'appliquer systématiquement, au bon moment, de manière proportionnée, et surtout indépendamment de son humeur. On ne doit pas être plus tolérant quand on est de bonne humeur, ni inversement plus ferme quand « c'est pas le moment ». On doit punir un comportement indésirable, pas une accumulation...
La punition est indispensable à la bonne compréhension des règles de l'éducation. Bien appliquée, bien choisie, elle ne conduira pas à la dégradation de la relation de confiance avec son chien, au contraire, elle participe à la clarté de la communication.